Mardi, 07.01.2020

Voici les neuf finalistes!

Ils sont jeunes, talentueux et ambitieux: en mars, neuf jeunes apprentis cuisiniers s’affronteront au cours d’un concours culinaire. Après une phase de candidature de quatre mois, le jury de «gusto20» vient de trancher en dévoilant les finalistes. Et la mêlée s’annonce héroïque.

 

«gusto» a souvent servi de rampe de lancement pour propulser de brillantes carrières de cuisinier. Ainsi, en 2009, Mario Garcia remportait le championnat suisse pour apprentis cuisiniers organisé par Transgourmet/Prodega. Dix ans plus tard, il se mesurait aux meilleurs de la planète pour la finale mondiale du Bocuse d’or. Laura Loosli fut elle aussi projetée au firmament des cuisiniers: bien qu’elle achève son apprentissage en été 2020 seulement, elle est encore parvenue, après avoir remporté «gusto19», à décrocher la lune, ou plutôt le «Gastrostern». «Deux success-stories qui montrent à quel point notre concept de promotion précoce des jeunes talents culinaires fonctionne», se réjouit Philipp Dautzenberg, Président de la Direction de la société de commerce de livraison et de libre-service en gros Transgourmet/Prodega.

Aujourd’hui, Mario Garcia tout comme Laura Loosli s’investissent comme ambassadeurs de «gusto» et ont ainsi contribué à motiver pas moins d’une centaine d’apprentis cuisiniers de 2e et 3e année à prendre part à «gusto20». Grâce à eux, «gusto» a connu un taux de participation qui n’avait plus été atteint depuis longtemps. La procédure de candidature simplifiée y est certainement aussi pour quelque chose: pour la première fois, les candidats ne devaient plus présenter des recettes détaillées, sinon une description sommaire et une photo des recettes créées pour le championnat. L’idée étant de permettre la participation d’un nombre plus important d’élèves, quand ceux-ci sont déjà très sollicités par leur formation. Pour poser sa candidature, il fallait présenter une entrée autour d’un filet de sandre avec une composante chaude et froide et un plat principal à base de lapin préparé selon deux méthodes de cuissons différentes, avec un accompagnement de féculents et deux légumes Bourgeon-bio.

En décembre, au terme de quatre mois d’appel à candidatures, la Commission des concours de la Société suisse des cuisiniers a étudié anonymement chacun des dossiers reçus avant de porter son choix sur les neuf meilleures créations.

Pour toute information sur le championnat suisse des apprentis cuisiniers, vous pouvez consulter: transgourmet.ch/gusto.

 

  Nom Prénom Année d'apprentissage Entreprise formatrice
Monsieur Beer Simon 2 Kemmeriboden-Bad, Schangnau
Madame Fässler Karin 3 Hotel Hof, Weissbad
Monsieur Garcia Raul 3 Restaurant Anker, Teufen
Monsieur Kaufmann Patrice 2 Hotel Restaurant Löwen, Dielsdorf
Madame Maggi Fabienne 2 Spital Uster
Madame Maier Celine 2 Residenz au Lac, Biel/Bienne
Monsieur Sutter Fabio 2 Gasthof Kreuz, Egerkingen
Monsieur Tischhauser Jan 2 Restaurant und Hotel City West, Chur
Madame Weber Kim 3 Ruferheim Nidau

 

 

Prochain défi: le concours culinaire

Ce 19 mars, dans le cadre de l’épreuve culinaire à l’École professionnelle de Baden, les finalistes disposeront de trois heures montre en main, pour transposer leurs recettes du papier aux papilles. Ils seront évalués par un chef prestigieux et un jury de dégustation. D’ici là les attend une période de préparation intensive. Les jeunes talents auront aussi la possibilité de s’entraîner une journée avec Tobia Ciarulli, au cours de laquelle le manager de l’Équipe nationale suisse des cuisiniers et juré international ne manquera certainement pas de dispenser ses conseils astucieux.

 

Qui s’envolera pour Shanghai et Pékin?

Un jour seulement après le concours culinaire, les prouesses des neuf apprentis cuisiniers seront à nouveau mesurées dans le cadre de la grande soirée de gala «gusto». L’édition 2020 se tiendra pour la première fois à Montreux, et par là même en Suisse romande. La présentation sera assurée par le duo Sven Epiney et Mélanie Freymond. Les familles, ainsi que les maîtres et maîtresses d’apprentissage des finalistes, seront également conviés pour soutenir les jeunes talents qui en auront certainement besoin. De nombreux sponsors et personnalités du secteur gastronomique assisteront à l’événement, dont certains, à n’en pas douter, sont à la recherche de nouveaux talents. Le couronnement de la cérémonie viendra comme chaque année avec la proclamation du classement. Après tout, «gusto20» n’ouvre pas seulement la voie à de grandes carrières, c’est aussi la possibilité de gagner de nombreux prix instructifs: le vainqueur partira pour deux semaines à Shanghai et à Pékin, tandis que les 2e et 3e lauréats séjourneront respectivement une semaine à Vienne et à Ascona. Chacun des séjours sera jalonné de passionnantes immersions dans des cuisines renommées.

Trois questions à Doris Vögeli, présidente du jury «gusto» et membre de la Commission des concours de la Société suisse des cuisiniers.

Doris Vögeli, pour la première fois cette année, il n’était pas nécessaire de remettre une recette détaillée pour poser sa candidature à «gusto». Quelles en ont été les répercussions?

Nous avons pu donner l’étincelle créative à un nombre beaucoup plus important d’apprentis. En effet, le taux de participation a pratiquement doublé. C’était donc la bonne décision à prendre. Ces dernières années nous ont montré que pour beaucoup d’entre eux, leur formation laisse très peu de temps pour élaborer un dossier détaillé, sans parler du soutien nécessaire qui peut parfois manquer. Le blocage vis-à-vis de ce travail laborieux a disparu. Ce qui ne signifie nullement que les compétences professionnelles ne soient plus nécessaires. La tâche du concours consiste encore et toujours à pouvoir réaliser avec succès ce qui est annoncé à l’image et sur la description.

 

La qualité a-t-elle augmenté avec la quantité ?

À l’instar des éditions précédentes, le niveau est très élevé et la fourchette des candidats très variée. On a pu constater également que les plats proposés sont visuellement nettement plus colorés et diversifiés. Probablement parce qu’ils ne sont plus présentés uniquement sur papier: On voit maintenant aussi dans l’assiette ce qui a été conçu en cuisine. C’est bien pour cela que nous attendons le concours culinaire avec autant d’impatience, pour assister à la préparation et pouvoir déguster tous ces mets. Deux petits bémols: la qualité des images laissait parfois à désirer et on retrouve encore trop de saveurs différentes réunies dans la même assiette. Parfois, il vaut mieux simplement en faire moins.